Encore une saison hivernale singulière, car malgré des précipitations proches des normales saisonnières, l’enneigement au sol est resté déficitaire sauf en décembre.
Ce bilan concerne les massifs du 64, 65 et 31
Les « coups de neige » sont restés peu nombreux mais efficaces pour les stations de ski qui ont pu bénéficier d’un enneigement correct pendant les périodes de vacances. On peut citer le premier cumul conséquent du 8 décembre qui nous a fait espérer une saison exceptionnelle, mais rincé par la pluie du 24 décembre. La chute de fin janvier confortée par celle du 8 février qui a permis aux stations de faire un bon bilan de fréquentation. Le mois de mars frais et humide a connu tous ses week-end perturbés ce qui a permis de prolonger l’enneigement en altitude. Le début du mois d’avril a connu une fonte rapide du manteau à cause de la douceur des températures, puis les chutes de neige en milieu de mois recouvrent le sable saharien qui s’est déposé les 4 et 13 avril. La faible épaisseur du manteau neigeux au début du mois de mai est proche des records mini avec moins de 1m à 2400m dans les Pyrénées centrales, il n’y a déjà plus de neige en dessous de 2000m à cette période.
A quoi attribuer cette faible épaisseur d’enneigement surtout en dessous de 2000m ?
Plusieurs paramètres sont à prendre en compte :
–Les températures trop douces et peu de précipitations en janvier et février qui ont été des mois chaud et secs au cœur de l’hiver.
–Pas de chutes neigeuses importantes au cours du mois de janvier, sauf à la toute fin du mois ce qui a permis de « sauver » les stations. Et l’enneigement bien tardif en dessous de 2500m qui débute le 8 décembre.
–Plusieurs tempêtes et effet de foehn se sont produits durant la saison, balayant les crêtes et favorisant la fonte à moyenne et basse altitude: on comptabilise au moins 13 épisodes au cours de la saison, dont les plus marquants sont le coup de foehn du 17/18 décembre, les tempêtes entre le 23 et le 29 janvier, le vent fort de sud accompagné de douceur entre le 5 et le 8 mars, et enfin le fort coup de vent à plus de 200km/h du 21 mars accompagné de sable saharien qui a entraîné la fermeture de Super Bagnères, et provoqué des dégâts à Luchon.
Températures trop douces, vent fort et sécheresse au cœur de l’hiver: prémices du changement climatique ?? Rdv aux premiers flocons de l’hiver prochain pour suivre la saison 2026
