Cette rubrique n’est qu’un complément à la lecture du B.E.R.A rédigé par Météo France et au risque d’avalanche associé, elle concerne essentiellement la vallée d’Aure.

La rubrique nivo revient cette semaine, après une longue pause liée aux conditions météo, pour vous annoncer la bonne nouvelle après plus de 6 semaines sans chutes de neige significatives.

Come Back sur les conditions passées:

L’enneigement était classé dans les plus basses saisons, juste avant la petite chute qui est tombée dimanche 8, apportant 10 à 15cm de fraîche sur un sol dégarni en dessous de 2000m. Pas de quoi se réjouir, ces chutes ont été très ventées, et ce vernis n’a pas tenu longtemps dans les pentes ensoleillées.

Nouveau frémissement hivernal hier mercredi 11, avec quelques centimètres tombés sur le piémont au dessus de 1500m, de l’ordre de 5cm à Nistos, et pratiquement rien au fond de la vallée d’Aure.

Nivose des Aiguillettes ce jeudi 12 janvier :
Hauteur à 0 jusqu’au 8 janvier

Conditions météo et état de la neige à attendre jusqu’au week-end:

Pas grand-chose à attendre jusqu’à dimanche :

Vendredi 13 : passage d’une faible perturbation apportant quelques gouttes de pluie en dessous de 1800 à 2000m, et de rares flocons au dessus.

Pas de changement au niveau du manteau neigeux qui reste pauvre en dessous de 1800m.

Samedi 14 : temps sec et ensoleillé avec un ciel plus ou moins voilé. Les températures se radoucissent en journée, l’isotherme 0 dg passe à 3300m.

RAS pour la neige qui va bien se ramollir dans les pentes ensoleillées

Dimanche 15 : Les choses sérieuses démarrent en début d’après midi pour la vallée d’Aure, avec l’arrivée des premières précipitations d’une longue période perturbée. Les premiers flocons au dessus de 1500m, puis rapidement vers 1000m en soirée.

Les sols vont à nouveau blanchir au dessus de 1200m environ, mais ce ne sera pas encore la bonne couche qui va nous faire sortir les skis du placard.

Station de ski de Saint-Lary (le Pla d’Adet) le jeudi 12 janvier

Pentes favorables:

Ces pentes sont indicatives et ne prend pas en compte le risque d’avalanche.

Il faudra attendre les jours suivants pour trouver un cumul intéressant, à partir de la nuit de lundi 16 à mardi 17, les épaisseurs vont s’accroître au dessus de 1000m, puis le froid s’installe mercredi 18 et jeudi 19 apportant des chutes de neige d’abord dans les vallées puis jusqu’en plaine.

Bien suivre les prévis météo et les BERA qui vont suivre.

KEZAKO

LES AVALANCHES

Voilà le cœur du sujet pour le nivologue, et un phénomène bien différent d’une situation à une autre.

On distingue 3 grands types d’avalanches:

Avalanches de neige récente

Avalanche de neige humide

Avalanche de plaque

Et une 4eme en cas particulier : l’avalanche de fond

Je vous ai déjà indiqué les 5 Situations Avalancheuses Typiques référencées par l’EAWS on va donc les reprendre pour bien comprendre chaque type d’avalanche et leurs enjeux.


Avalanche de neige récente

Elles se produisent pendant ou peu après d’importantes chutes de neige. Elles peuvent donc se produire à n’importe quel moment de la journée, avec ou sans phénomène d’aérosol.
Le critère principal est l’intensité et le cumul de la chute de neige. On estime qu’à partir d’un cumul de 30cm d’épaisseur en moins de 24h, le risque de départ d’avalanche de neige récente devient important sur des pentes à 30°, et bien sur au-delà. Mais au final ce ne sont pas ces avalanches qui sont les plus meurtrières pour les randonneurs, car soit on ne pratique pas ou bien on se méfie des pentes fortes et zones exposées, et on reste en forêt pour avoir de la visibilité.

Avalanche de neige humide

En cas de réchauffement du manteau soit par la hausse des températures, de la pluie, une couverture nuageuse ….. et du vent pour accélérer le processus. C’est l’augmentation de la teneur en eau liquide du manteau qui provoque la perte de la cohésion. Ce sont des avalanches de neige denses, on dit aussi lourdes, elles provoquent des dégâts importants sur les structures qui ne sont pas protégées ( pylones, TK, Batiment …) Là encore peu de victimes, car ces coulées sont assez lentes et plutôt faciles à prévoir. Sauf en cas de départ de neige récente humide ( souvent près des rochers),

Les avalanches de plaque et les couches fragiles persistantes

Voilà les 2 situations les plus dangereuses pour le pratiquant en montagne hivernale, car c’est le plus souvent le skieur ou s.b. qui provoque le déclenchement de l’avalanche de plaque.

On les a déjà vus dans les 2 premiers kezako ( à voir ou revoir)

On rappellera juste les 2 cas de plaques : plaque dure / plaque friable, et le deuxième ingrédient indispensable : la couche fragile.

L’avalanche de fond ou avalanche de glissement

Ces avalanches emportent la totalité du manteau neigeux jusqu’au sol et présentent un départ linéaire ( cassure). C’est un cas particulier, car les mécanismes de déclenchement sont totalement différents des autres types d’avalanche.

Ces plaques de fond partent naturellement lorsque le manteau neigeux est peu résistant sur toute son épaisseur, humide à sa base et dans les pentes assez fortes au sol défavorables. Elles sont souvent précédés de fissures ( gueules de baleine) qui s’élargissent ( ou pas) jusqu’à la rupture de l’équilibre.

Elles sont peu faciles à prévoir, mais se produisent souvent dans les mêmes endroits ( proximité de source, dalles, ….) Pas de danger important pour le randonneur, mais il est déjà arrivé de chuter dans la fissure qui s’est ouverte, puis recouverte par de la neige récente. Ne pas traîner quand même quand on se situe en aval de ces fissures.

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Catégories : Nivologie

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